Il est temps de vous faire un petit compte rendu sur notre aventure japonaise. Voici déjà deux semaines que nous sommes rentrées de Kyoto, fatiguées mais très contentes de notre aventure.

Anne-Marie (JC Cortaillod) et moi-même avons eu l’honneur d’être sélectionnées pour participer au championnat du monde de kata qui s'est déroulé les 19 et 20 octobre 2013 à Kyoto.

Pour cela, nous nous sommes préparées intensément depuis le mois de février. Nous sommes parties pour Osaka le 11 octobre, histoire de s’acclimater et de digérer le décalage horaire. Nous avons profité de rester 3 jours dans cette ville afin de la découvrir. C’est une mégapole architecturalement déjantée et l’on ressent fortement le fait qu’elle soit essentiellement destinée aux affaires et aux achats… ;0)

Le lundi soir, nous nous sommes rendues à Kyoto. Là, également nous avons fait quelques visites de temples et de lieux. C’est une ville plus traditionnelle composée de bâtiments moins hauts qu’à Osaka. La gare est par contre gigantesque. Près de 3 millions de voyageurs passent par elle chaque jour. Nous avions déjà eu l’occasion de la visiter lors de notre premier séjour, mais nous l’avons explorée avec plaisir cette fois encore.

Notre plus grand plaisir a sans doute été de revoir le pavillon d’argent. Mais nous avons également découvert d’autres lieux tout aussi splendides. Nous avons même eu le droit à un arc-en-ciel. C’est dire que nous étions placées sous les meilleurs auspices.

Le vendredi 18 octobre, nous avons retrouvé la Swiss Kata Team au Budo Center. Nous avions rendez-vous pour l’accréditation et le contrôle des kimonos. Cette formalité remplie, nous avons profité de nous entraîner dans le splendide dojo du Budo Center, bâtiment exceptionnel datant du 16e siècle duquel se dégage une énergie toute particulière.

La salle du tournoi, quant à elle, ressemblait beaucoup à celle que nous connaissons chez nous. Pour passer de l’une à l’autre, on utilisait des espèces de caillebotis en bois sur lesquels il était interdit de marcher avec des souliers.

Nous nous sommes ensuite rendues dans l’hôtel que nous avions nouvellement investi. Cet hôtel, juste derrière la gare de Kyoto, nous était imposé par les organisateurs. Il était cependant beaucoup plus luxueux que ceux choisis par nous pour les nuits précédentes, ou disons plutôt que les chambres y étaient vraiment plus grandes. Des navettes nous permettaient de nous rendre de l’hôtel à la salle de compétition. Ceci a facilité notre déplacement le lendemain. Notre heure de passage était prévue pour 12h30. Nous sommes parties à 9h00 pour arriver à 10h00 sur place de manière à encourager nos collègues suisses qui concourraient comme nous dans la catégorie Ju no Kata, mais dans le premier pool.

Nous nous sommes ensuite échauffées dans le splendide dojo. Nous avons relativement bien géré notre stress et avons présenté un kata sans grosses erreurs. Nous avons obtenu 385 points ce qui nous a porté à la 7e place de notre pool. Ce n’était cependant pas suffisant pour accéder aux finales, puisque seuls les 3 premiers couples de chaque pool sont sélectionnés. Nous sommes pourtant contentes de constater que nous avons progressé par rapport à l’année passée à Pordenone. Maître Mikami paraissait content de notre prestation. Il nous a dit par la suite que nous avions exécuté un bon kata, ce qui, pour ceux qui le connaissent, n’est pas une petite chose.

Nous avons repris le chemin du retour le lundi matin. Kyoto-Osaka-Helsinki et enfin Genève. Départ à 10h45 heure japonaise, pour arriver à 18h10 heure suisse, soit 12 heures 35 de voyage à l’aller et 13 heures 15 au retour.

Pour moi, encore un petit saut au club, lors du cours du lundi soir pour dire bonjour à tout le monde. J’ai été très touchée par l’accueil qui m’a été fait. Merci pour votre soutien. C’est chouette de faire partie d’un club comme le nôtre. Je souhaite que beaucoup d’entre vous puissent vivre ce que je vis actuellement. D’ailleurs, la vie sportive est longue au judo puisque la Tori du couple japonais, qui s’est vu reconnaître le titre de championne du monde, devaient avoir plus de soixante ans. La personne qui a fait la démonstration pour la cérémonie d’ouverture ne devait pas être loin des 80. Moralité : il est toujours temps de vous y mettre ;0)

 

Laurence Jeanneret Berruex