Grades du ju-jitsu

Les grades kyū sont attribués par le club. Pour passer le 1er dan, il faut se présenter à la Fédération suisse de Judo & Ju-Jitsu ou à l'Académie nationale de ju-jitsu après avoir préparé l'examen au sein du club.

Couleur Français Japonais
6e kyū Rokkyū
5e kyū Gokyū
4e kyū Yonkyū
3e kyū Sankyū
2e kyū Nikyū
1er kyū Ikkyū
1er à 5e dan Shodan
Nidan
Sandan
Yondan
Godan
6e à 8e dan Rokudan
Shichidan
Hachidan
9e et 10e dan Kyūdan
Jūdan

Quand je réussis un examen

Lorsqu'un judoka passe un examen avec succès, il a prouvé ses qualités de judoka à l'instant de l'examen. Il n'est pas encore un grand maître, mais n'est plus le débutant qui portait la ceinture blanche plusieurs mois ou années auparavant.

Voici quelques informations utiles lorsque tu obtiens une nouvelle ceinture :

  • Ceinture brune : tu peux devenir moniteur J+S si tu as 18 ans. La formation de moniteur est primordiale pour enseigner ton savoir aux plus jeunes et représente un gage de qualité. C'est aussi maintenant que tu peux commencer à préparer la ceinture noire !
  • Ceinture noire : ce n'est pas terminé, tu viens de prouver que tu comprends les bases du ju-jitsu, mais c'est en réalité la marque que tu es enfin un élève efficace. Il faut désormais progresser et tenter de passer les grades suivants, qui t'ouvrent de plus en plus de portes dans le monde du ju-jitsu.

Fondateur du Judo

Jigoro Kano est né à Migake (Japon) le 28 octobre 1860 dans une famille de cinq enfants (trois frères et deux sœurs). Il est le troisième fils de Jirosaku Mareshiba Kano, un marchand. Il se maria avec Sumako, fille de Seisi Takezoe qui était ambassadeur du Japon en Corée. Ils eurent neuf enfants, six filles et trois garçons. Il mourut le 4 mai 1938, après avoir consacré sa vie à la promotion du judo.

Il était un homme à forte personnalité, universitaire, éducateur de génie, philosophe et idéaliste. N'étant pas doté par la nature d'une musculature impressionnante, il commença le ju-jitsu avec Fukuda Hachinosuke, pour résister aux brimades de ses camarades physiquement plus forts que lui. Très appliqué, persévérant et soucieux de techniques, il maîtrisa rapidement le ju-jitsu et décida à 22 ans, en 1882, de fonder une pension de famille, le Kodokan et le Kobunkan.

Il donna le nom de judo (qui peut être traduit "voie de la souplesse") à l'art martial qu'il enseignait. Son école dut relever de nombreux défis venant des autres écoles, mais le triomphe de ses champions lui procura une grande renommée. L'un des plus fameux champions du Kodokan était Shiro Saïgo. Ce dernier, doué d'une extraordinaire souplesse et d'un don pour l'équilibre, demeura invaincu.

Jigoro Kano fut conseiller auprès du ministère de l'Education nationale et professeur à l'Ecole normale supérieure. Il effectua de nombreux voyages à travers le monde pour faire connaître l'école du Kodokan mais aussi comme délégué olympique du Japon.

Le premier Kodokan - Temple d'Eisho-Ji
Le kodokan aujourd'hui

 

Plus de détails :

Jigoro Kano naquit le 28.10.1860 dans une famille de trois garçons et deux filles. Il était le troisième fils de Jirosaku Mareshiba Kano et sa femme, Sadako. Sa mère mourut en 1869, alors que Jigoro Kano n'avait que neuf ans.

Quand il était jeune, ses camarades se moquaient de lui, car il était plutôt petit et pas très musclé. À ses dix ans, en 1870, il reçut le sabre du samurai. Comme Jigoro Kano était fragile, il s'adonna au sport. En 1877, il entra à l'université impériale de Tokyo. Il commença la gymnastique et vit que cela ne lui suffisait pas. Alors, il fit du base-ball et en créa le premier club du Japon en 1878. Cet homme avait toujours aimé toute sorte de sports.

Il commença le ju-jitsu à dix-sept ans avec le maître Fukuda Hachinosuke à l'école Tenjin-shinyo-ryu. Ce nouveau ju-jitsuka allait au dojo tous les jours. À cette époque, les judogi étaient très courts, les entraînements étaient rudes et Jigogo Kano en revenait souvent couvert d'égratignures, mais jamais il se se plaint! Grâce au ju-jitsu, il devient plus fort et plus résistant, mais restait toujours petit et léger. Dans les cours de Fukuda Hachinosuke, il y avait un élève nommé Kenkichi Fukushima qui pesait près de nonante kilos. Après l'avoir bien observé, Jigoro Kano lui demanda à la fin d'un cours s'il acceptait de le rencontrer sur le tatami. Jigoro Kano le projeta malgré son poids de façon spectaculaire avec une technique qu'il venait de mettre au point, kata-guruma.

À la mort de son maître, Jigoro Kano entra dans l'école Kito-ryu, où il découvrit un esprit qui ne le quittera plus et qu'il appliqua à sa propre méthode plus tard. Il apprit les techniques de sumo et redécouvrit l'ancien art des saisies (Kumi-uchi) qui aboutit au travail primordial du kumi-kata du judo. De toutes ses recherches d'études, il fit une synthèse et décida de créer son propre dojo, le Kodokan. il le fit en 1882 à côté du petit temple shintoïste d'Eisho-ji, à Kamakura, où il habitait. Ce dojo comptait douze tatami (env. 24m²) et 9 disciples, dont Shiro Saigo, qui allait devenir célèbre par la suite.

Aujourd'hui, le Kodokan est beaucoup plus grand en surface de tatami, dans un bâtiment de 8 étages. Jigoro Kano présenta le judo comme un exercice physique accessible à tous. Il procéda avec l'organisation du Kodokan à l'élaboration des règles du judo. Il devint le premier membre asiatique du Comité International Olympique (CIO) en 1909 et travailla pour le développement du judo dans le monde entier. En 1911, il fut élu président de la fédération sportive japonaise. En 1915, Jigoro Kano reçu la médaille des septième jeux olympiques de la main du roi de Suède. En 1920, il alla assister au jeux olympiques d'Anvers. Deux ans avant sa mort, il alla assister aux jeux olympiques de Berlin. Hélas, Jigoro Kano mourut à 6h30 le 04.05.1938 à septante-sept ans d'une pneumonie sur le bateau Hikawa Maru qui revenait du Caire, mais le judo n'est pas mort avec lui.

Le judo devint sport invité aux jeux olympiques de 1964 à Tokyo, supporté par tous les fans de judo de la planète. Il devint enfin sport officiel du programme olympique aux J.O de 1976 à Montréal.

Paroles de Maître Jigoro Kano: "Le judo est un art de vivre". "On ne juge pas un homme sur le nombre de fois qu'il tombe, mais sur le nombre de fois qu'il se relève".

Le judogi de Jigoro Kano (pour ceux qui croient avoir usé le leur)

 

Histoire du judo

Le judo provient du ju-jitsu, qui a été mis au point par les guerriers japonais et très utilisé lorsque ceux-ci étaient désarmés face à leurs ennemis. La légende raconte qu'un jour d'hiver, des samurai avaient remarqué que les arbres se cassaient sous le poids de la neige, alors qu'un saule qui était dans les parages cédait sous ce poids et se redressait. Le ju-jitsu fut inventé sur la base du principe de la souplesse.

Le ju-jitsu est une sorte d'auto-défense japonaise très efficace qui comprend une belle collection de techniques de luxation de bras et jambes, étranglements, retournements de situation, coups de poings et de pieds (atemi), projections, ...

Jigoro Kano était un ju-jitsuka expérimenté. Il avait reçu de ses maîtres des diplômes indiquant qu'il avait appris l'ensemble de ce qui était dispensé dans leurs Écoles respectives. Juste avant ses 22 ans, il eut l'idée de faire une synthèse des arts martiaux qu'il connaissait afin d'en faire un art martial doux et sans risque, exempt de coups. Il appela son art martial le judo, c'est-à-dire la voie de la souplesse. Il installa son premier dojo à côté du temple shintoïste d'Eisho-ji, à Kamakura, début 1882. Ce dojo comptait 12 tatami (env. 24m²) dans lequel 9 disciples venaient étudier, dont Shiro Saigo qui allait bientôt devenir très célèbre. Il nomma cette École le Kodokan.

L'histoire qui rendit le Kodokan célèbre

Un jour, le Kodokan reçut un défi de l'école de ju-jitsu Tokuza. Shiro Saigo avait été désigné pour combattre avec Entaro Koshi, une sorte de géant patibulaireque l'on surnommait le Démon de l'École Tokuza. Pendant le combat, Saigo esquivait simplement les attaques de Koshi et semblait se moquer de ses multiples tentatives...

Koshi parvint finalement à attaquer Saigo. Il le souleva à la hauteur de ses épaules et le projeta à terre de toutes ses forces ! Mais Shiro Saigo, qui était surnommé le Chat du Kodokan, réussit à retrouver son équilibre durant sa chute et se retrouva face à Entaro Koshi. Le Démon de l'École Tokuza eut une seconde de stupeur et Shiro Saigo en profita pour le faire basculer par dessus son épaule avec une projection devenue célèbre, mais aujourd'hui plus utilisée, yama-arashi, traduisez tempête sur la montagne. Ceci était le premier pas de l'ascension de Jigoro Kano et du Kodokan.